Par Archange ATANGANA
LA CONCEPTION BERGSONIENNE DE LA CONSCIENCE DANS L'ENERGIE SPIRITUELLE
INTRODUCTION
La conscience vient du latin cunscientia, qui
veut dire accompagné de savoir. De manière générale, c’est l’intuition
plus ou moins Complete, qu’à l’esprit de ses états et de ses actes[1]. Ce concept débouche des temps Modernes
avec Descartes sur sa célèbre citation cogito ergo sum. Ce dernier
posait déjà les bases sur la connaissance de soi. La conscience va évoluer au
fil du temps et va être appréhendée de plusieurs manières par d’autres
philosophes. C’est le cas de Husserl qui perçoit la conscience comme
intentionnalité et Karl Marx comme le fruit de la société. Toutefois, la
conception Bergsonienne de la conscience va surgir dans un contexte où les
réflexions philosophiques de Comte et de Darwin sont dominantes. Pour ce qui
est du matérialisme de Darwin, le monde et son évolution ne sont que le fruit
du hasard ou de la combinaison de la matière. Ce courant sous-entend négliger
alors le sujet dans cette entreprise. C’est alors au cours d’une conférence intitulée
la conscience et la vie, que, Bergson va donner son point de vue sur la
conscience en s’insurgeant ainsi contre le matérialisme dans une réflexion
générale de la vie et de son évolution. En effet, le philosophe voudrait
montrer le rôle que joue la conscience dans un monde en perpétuel changement.
Face à ce problème philosophique que soulève l’auteur, se dégage plusieurs
interrogations : en quoi la conscience serait-elle utile dans la
vie ? Quel rôle joue-t-elle dans l’évolution du monde ? La conscience
telle que la conçoit Bergson ne présente –t-elle pas des limites quand on sait
que les actions de l’homme ne sont pas toujours issues de sa propre
conscience ?
I. LA CONSCIENCE COMME MEMOIRE ET CHOIX
1. La mémoire
Pour justifier le rôle que notre conscience joue
dans l’évolution de la vie, Bergson comme à faire une similitude entre la
conscience et la mémoire. Pour lui, « la conscience signifie
d’abord mémoire»[2]. Par cette déclaration nous comprenons que toutes les
caractéristiques qui sont liées à la mémoire sont aussi assimilables à notre
conscience. Par exemple, la conservation du passé ; la conscience serait donc à
la fois une mémoire-habitude ou motrice et une mémoire-pure.
S’agissant de la mémoire motrice, elle
renvoie à la capacité de reproduire un texte ou une action apprise par cœur:
elle s’acquiert peu à peu par un entrainement. C’est elle qui enregistre en une
série bien organisé « tous les évènements de notre vie quotidienne
à mesure qu’ils se déroulent ; elle ne négligerait aucun détail ;
elle laisserait à chaque fait, à chaque geste, sa place et sa date, […] en elle
nous nous refugions toutes les fois que remontons, pour y chercher une certaine
image, la pente de notre vie passée.»[3] Par contre, la mémoire pure quant à elle,
fait allusion à des dispositions et lieux que nous avions effectués dans
l’action. Cette dernière s’utilise quand il faut se souvenir dans quelle
circonstance que nous avions étudié une leçon ; car lorsqu’une action se
reproduit pour la première fois, cette image se fixe dans la mémoire sous forme
de souvenir. De ces deux mémoires dont dispose l’homme, « la
première, conquise par l’effort, reste sous la dépendance de notre
volonté ; la seconde, toute spontanée, met autant de caprice à reproduire
que de fidélité à conserver.»[4] Au vue des caractéristiques qui ressortent
des deux mémoires, nous pouvons donc dire qu’avec la conscience, le passé se
réserve dans le but de regarder vers l’avenir. Par conséquent, l’homme avec sa
conscience peut s’engager dans l’existence avec les souvenirs de sa mémoire.
Disons donc, pour résumer ce qui précède que
notre conscience présente les caractéristiques d’une mémoire, raison pour
laquelle l’auteur n’a pas hésité à faire cette assimilation. Cependant, la
conscience ne nous est pas aussi nécessaire quand il faut effectuer un choix
qu’à conserver uniquement ?
2. Le choix
A ce niveau, pour défendre son affirmation selon
laquelle la conscience signifierait aussi le choix, Bergson passe par une
observation du système nerveux, en particulier le fonctionnement du cerveau de
l’homme.
En effet « chez l’être conscient que
nous connaissons le mieux, c’est par l’intermédiaire d’un cerveau que la
conscience travaille.»[5] Il est un des composants du système nerveux, et celui-ci est
en contact permanent avec les mécanismes de la moelle épinière en générale.
C’est lui qui « reçoit toutes les excitations de toutes espèces, et non
pas seulement avec tel ou tel genre. C’est donc un carrefour, où l’ébranlement
venu par n’importe quelle voie sensorielle, peut s’engager sur n’importe quelle
voie motrice »[6]. En effet, notre cerveau
joue le rôle de sélectionneur du mécanisme lorsqu’une excitation bien
déterminée faisait son détour pour effectuer une action, voilà pourquoi il est
un organe de choix. Si donc notre conscience travaillerait par l’intermédiaire
du cerveau, nous pouvions donc déduire avec certitude que le choix est un
exercice lié à notre conscience. Or pour choisir « il faut penser
à ce qu’on pourra faire et remémorer, les conséquences, avantageuses ou
nuisibles, de ce qu’on a déjà fait ; il faut prévoir et il faut se
souvenir.»[7] Ceci revient donc à dire que la conscience choisit et
sélectionne les bons des mauvais souvenirs du passé pour mieux prévoir
l’avenir. C’est grâce au choix que l’homme se positionne mieux dans le
présent pour préparer son avenir ; la conscience convient alors avec
exactitude à la puissance de choix que l’homme en dispose donc avec lui.
Certes, « la conscience est liée
au cerveau […] mais il ne suit pas de là qu’un cerveau soit indispensable à la
conscience»[8], la conscience peu importe son degré et son intensité, n’a pas
besoin d’être logé dans une structure complexe, car elle va s’étendre et se
fondre alors tout au long de l’organisme. La conscience se retrouverait alors
dans toute trace de la vie, ainsi « tout ce qui est vivant
pourrait être conscient : en principe, la conscience est coextensive à la
vie »[9]. Il est donc presque impossible de rencontrer les êtres
vivants qui ne se meuvent pas parce que le choix ne s’effectue que lorsque
notre conscience est éveillée et endormi quand la faculté de choisir s’en
retire.
Au regard de ce qui précède, nous pouvons
retenir que la conscience est mémoire parce qu’elle nous sert à conserver notre
passé et choix parce qu’elle nous permet de sélectionner à partir du passé. Tel
est alors l’utilité de la conscience dans la vie. Cependant quelle fonction
joue-t-elle dans l’évolution de la vie et quel est le but recherché par
celle-ci lors d’une création ?
II- LA FONCTION DE LA CONSCIENCE DANS
L’EVOLUTION DE LA VIE
1. La conscience comme instrument de la création
Les êtres vivants en général sont animés par le
désir de l’évolution. Or, pour évoluer il faut engendrer des choses
nouvelles ; l’homme se démarque donc des autres êtres vivants, de par sa
capacité de réflexion. Ainsi, pour créer l’homme utilise sa conscience. La
création des nouveautés n’est possible que grâce à notre conscience. La conscience
est un instrument nécessaire et favorable à l’évolution du monde et de la vie.
C’est par elle que l’homme définit son existence et le processus de sa vie au
vue des multiples fonctions que celle-ci joue au sein de la création.
En effet « toute conscience
est anticipation de l’avenir »[10] dans le présent. Ceci est remarquable dans
la mesure où si nous nous attardons à observer la direction de notre propre
conscience ; nous nous rendrions compte qu’elle est toujours orienté vers
le futur, à vouloir toujours préparer les choses nouvelles pour un lendemain
meilleur. Pour cela, l’anticipation du lendemain n’est possible qu’à partir du
présent et du passé ; Bergson dira alors que « son action
[c’est-à-dire celui de la conscience], semblable à une flèche, se décoche avec
d’autant plus de force en avant que sa représentation était plus tendue vers
l’arrière.»[11] En outre, elle joue également le rôle de réunir le passé et
le présent en nous donnant alors la possibilité de vivre et d’exploiter ces
deux grandes périodes. Elle synthétise notre vécu psychique et permet d’assurer
le passage d’un temps à un autre, d’une nouveauté à une autre. Bref, elle est
« un trait d’union entre ce qui a été et ce qui sera, un pont jeté
entre le passé et l’avenir »[12]. Nous comprenons, en effet, que, l’avenir que notre
conscience anticipe est une forme de préparation pour créer de façon continue
des choses nouvelles.
Déplus, notre conscience par « une
action explosive, elle libère en un instant dans la direction choisie, une
énergie que la matière a accumulée pendant longtemps»[13]. En effet, la matière telle qu’elle est
présentée par le philosophe est soumise au déterminisme ainsi qu’à la
nécessitée. Elle renferme en elle une énergie lentement et patiemment accumulée
sous forme de d’hydrate de carbone prête à se convertir en mouvement. Conscient
du fait que la conscience et la matière sont contraires du point de vue de
leurs formes et de leur existence, Bergson va trouver en effet un moyen de les
unir : ce moyen est la vie. La vie est donc le mouvement d’incarnation de
la conscience dans la matière. Avec la vie c’est la liberté qui s’insère dans
la nécessité. Notre conscience s’insérant dans la matière, elle agit donc avec
liberté pour jouer le rôle de déclencheur de l’énergie qui avait été longtemps
réservée par la matière. C’est grâce à la conscience que cette énergie est
libérée pour servir à la création. Par conséquent donc, les choses nouvelles se
produisent donc lorsque cette énergie est libérée.
Au regard de ce qui précède, il est clair et net
que la conscience est un moteur nécessaire et fondamentale pour la création
parce que celle-ci anticipe l’avenir dans une durée sans interruption. C’est
elle aussi qui par un déclic, libère l’énergie potentielle contenue dans la
matière pour produire des actions nouvelles. Toutefois, les nouvelles actions
et pensées de l’homme ne convergent-elles pas à une même fin celui de la
joie ?
2. La finalité de la création
Après avoir détaillé les caractéristiques que
regorgent la conscience ainsi que ses fonctions dans l’évolution de la vie,
l’interrogation qui en découle est de savoir : quelle est le but visé par
la création ? Plusieurs philosophes et penseurs ont spéculés sur la vie et
la destinée de l’homme sans prêter attention au signe que leur livrait la
nature : « ce signe est la joie »[14]
C’est dans la création et l’évolution de la vie
que l’homme trouve la joie ; selon Bergson « partout où il y
a la joie, il y a la création : plus riche est la création, plus profonde
est la joie»[15]. Le signe de la
joie est la réussite de la vie, c’est un indice qui montre que la vie a atteint
son objectif ; la joie serait en effet alors la conséquence de la
création. Cela suppose alors que la vie ne peut réussir qu’au moyen de la
création. « Le fait de créer pour atteindre la joie, telle est la
finalité de l’existence humaine. La philosophie Bergsonienne de la
conscience se veut une théorisation sur la signification de la vie et sur la
destinée de l’homme»[16]. C’est l’exemple d’une femme qui ressent en elle la joie quand
elle regarde son enfant qu’elle a mis au monde. Cette manière de penser
démontre alors que l’homme de par sa conscience peut faire évoluer la vie.
En outre, l’évolution de la vie nous indique que
la vie recherche une création en quantité et en qualité. Nous pouvons aussi
ajouter que la coexistence entre la vie et la conscience a pour fruit le
bonheur de l’homme. L’exercice de la conscience se retrouvant dans toute action
des hommes, fait preuve de la création pour aboutir à la joie. Une vie épanouie
serait le résultat d’une conscience bien utilisée. Mais la joie s’oppose
aux plaisirs qui sont d’ordres éphémères, sensibles et corporels car « le
plaisir n’est que artifice imaginé par la nature pour obtenir de l’être vivant
la conservation de la vie ; il n’indique pas la direction où la vie est
lancée »[17]
En sommes, nous venons de démontrer que la vie
de par son objectif a le souci de rendre l’homme heureux par l’intermédiaire de
la création. C’est ainsi que « l’homme, appelé sans cesse à s’appuyer
sur la totalité de son passé pour peser d’autant plus puissamment sur l’avenir,
est la grande réussite de la vie »[18]. Mais la conception de la conscience selon
Bergson ne présente-t-elle pas des limites sur certaines affirmations ?
III-LES APPROCHES
CRITIQUES
1. Les limites
Bien que les idées véhiculées par Bergson au
sujet de la conscience aient une influence dans son époque, elles ne sont pas à
l’abri de plusieurs reproches de ses contemporains et même biens d’autres. Partant
de l’affirmation selon laquelle la conscience signifie choix c’est-à-dire
qu’elle sélectionne tout ce que l’homme doit pouvoir faire ou penser par le
canal du cerveau, le philosophe fait par là une surestimation de la conscience
dans la vie de l’homme. De ce fait Bergson ne semble-t-il pas négliger qu’il
existe un ensemble de manifestations relevant du fond de notre Etre qui
détermine notre personnalité et qui échappe à la conscience que Freud nomme
l’inconscient.
En effet, Sigmund Freud dans ses travaux de
psychanalyse fait la découverte de l’inconscient dans la vie psychique du
sujet. Il refuse de « considérer la conscience comme formant
l’essence de la vie [de l’homme], mais voit dans la conscience une simple
qualité de celle-ci, pouvant coexister avec d’autres qualités ou faire défaut.»[19] Selon lui notre conscience ne détermine
pas toujours ce que nous pouvons faire. Il existe aussi des actes manqués et
des pulsions qui échappent au contrôle de notre conscience ; bref, les
actions et les pensées de l’homme ne sont pas toujours issues de son Moi. Voilà
pourquoi le Moi ne saurait donc dominer tout le psychisme humain. Il accorde à
cela alors une place importante à l’inconscient dans la vie humaine.
De même que l’inconscient est une limite à la
pensée de Bergson, de même aussi les mauvaises passions influencent également
les actions de l’homme. l’homme passionné ne s’appartient plus, il n’est plus
libre de faire ce dont sa conscience lui recommande. Les mauvaises passions
entrainent l’homme jusqu’à l’aveuglement complète de son intelligence. Au
regard de ces critiques, on peut donc dire qu’on ne peut plus considérer la
conscience comme fondement de la certitude que prônait déjà Descartes. L’idée
d’un Moi maitre et libre a été abandonnée petit à petit et est devenue alors
une illusion. Malgré les limites apportées à la conception bergsonienne de la
conscience sont d’un point de vue importante, cela n’exclut pas que l’auteur
mérite quelques valorisations à l’égard de sa pensée.
2. La valorisation de la pensée de l’auteur
Le travail abattu par Bergson est d’une portée
incontestable. D’une part, de par sa conception sur la conscience et d’autre
part sur la réflexion qu’il a apportée au sujet de la vie dans un monde
matérialiste et mécanique. La réflexion philosophique élaborée par le
philosophe sur la conscience a étendu le champ de réflexion sur cette notion.
En effet Bergson va plus loin que ces prédécesseurs, car avec lui, la
conscience va désormais signifier mémoire, anticipation et choix. Ensuite, la
conscience est devenue un instrument primordial pour l’évolution de la vie.
Bref c’est grâce à elle que l’homme s’épanouit et détermine son existence. En
outre, dans une époque dominée par les idées positivistes et matérialistes,
l’auteur va mettre au grand jour le rôle que joue notre conscience dans la
continuité de la vie. Nous retiendrons alors que si nous étions privés de
conscience, le corps cesserait d’exister pour nous. C’est elle qui permet
l’identification de la personnalité de l’homme en exprimant son autonomie et sa
liberté.
CONCLUSION
En définitive, notre investigation était centrée
sur la conception de la conscience chez Henri BERGSON dans son ouvrage
intitulé l’Energie Spirituelle. Pour mieux cerner cette difficulté,
nous avons commercés par ressortir le problème que soulève l’auteur dans sa
manière de concevoir la conscience. Il s’agit en effet du rôle de la conscience
dans l’évolution de la vie. De ce fait, notre premier pas dans cette résolution
du problème consistait à présenter la conscience comme choix et mémoire. Choix
parce qu’elle sélectionne à partir de ce qui existe déjà pour un futur
meilleur, et mémoire pour nous aider à conserver notre passé qui nous serait
utile pour choisir. D’après lui, cette assimilation est fondamentale pour
comprendre le rôle de la conscience dans la vie de l’homme. Ensuite, nous avons
poursuivi notre travail en présentant la conscience comme un instrument
indispensable à la création et la finalité de ces nouveautés. Ceci dans le
souci de nous permettre de mieux appréhender la fonction de notre conscience
dans l’évolution de la vie. Enfin nous avons abouti notre recherche par une
tentative des limites et de la valorisation de la pensée de Bergson. Ainsi
donc, au regard du travail fourni par Ce philosophe sur la conscience, et son
influence qu’il a eu, nous pouvons dire que la philosophie de la conscience de
Bergson s’inscrit dans le cadre d’une philosophie qui prône la vie.
BIBLIOGRAPHIE
BERGON Henri, L’énergie Spirituelle, 4ed,
Quadrige, PUF, 1993, 214P.
Matière
et Mémoire, essaie sur la relation corps à l’esprit, 60ed, Paris, PUF,
1959,280P.
FREUD Sigmund, Essai de Psychanalyse, HESNARD, Paris, Payot, [1963], 280P.
MOUELLE NJOH Ebenezer et KENMONGNE Emile, Vie et éthique, de Bergson à nous,
Yaoundé, l’Harmatan, 2015, 373P.
DICTIONNAIRES TECHNIQUES
LALANDE. André, Vocabulaire technique et critique de la
philosophie, 5ed, Paris, PUF, 1962,
1323P.
TABLE DE MATIERE
INTRODUCTION……………………………………………………………………………..1
I- LA CONSCIENCE COMME MEMOIRE ET
CHOIX……………………………………..2
1- La mémoire…………………………………………………………………………2
2- Le choix…………………………………………………………………………..3-4
II- LA FONCTION DE LA CONSCIENCE DANS
L’EVOLUTION DE LA VIE……………4
1- La conscience comme instrument de la
création………………………………...4-5
2- La finalité de la création………………………………………………………….5-6
III- LES APPROCHES CRITIQUES…………………………………………………………..7
1- Les limites…………………………………………………………………………..7
2- La valorisation de la pensée de l’auteur…………………………………………….8
CONCLUSION………………………………………………………………………………...9
BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………………10
TABLE DE MATIERE……………………………………………………………………….11
[3] Idem, Matière et Mémoire,
essai sur la relation de corps à l’esprit, 60ed, Paris, PUF, 1959, p.86.
[16] H. Yacouba, in « Du bon usage de la conscience pour une
vie heureuse chez Bergson », Ve et éthique, de Bergson à nous, Yaoundé, l’harmatan, 2015, p.