mardi 10 mai 2016

LA CONCEPTION BERGSONIENNE DE LA CONSCIENCE DANS L'ENERGIE SPIRITUELLE

Par  Archange ATANGANA 


LA CONCEPTION BERGSONIENNE DE LA CONSCIENCE DANS L'ENERGIE SPIRITUELLE

INTRODUCTION

La conscience vient du latin cunscientia, qui veut dire accompagné de savoir. De manière générale, c’est  l’intuition plus ou moins Complete, qu’à l’esprit de ses états et de ses actes[1]. Ce concept débouche des temps Modernes avec Descartes sur sa célèbre citation cogito ergo sum. Ce dernier posait déjà les bases sur la connaissance de soi. La conscience va évoluer au fil du temps et va être appréhendée de plusieurs manières par d’autres philosophes. C’est le cas de Husserl qui perçoit la conscience comme intentionnalité et Karl Marx comme le fruit de la société. Toutefois, la conception Bergsonienne de la conscience va surgir dans un contexte où les réflexions philosophiques de Comte et de Darwin sont dominantes. Pour ce qui est du matérialisme de Darwin, le monde et son évolution ne sont que le fruit du hasard ou de la combinaison de la matière. Ce courant sous-entend négliger alors le sujet dans cette entreprise. C’est alors au cours d’une conférence intitulée la conscience et la vie, que, Bergson va donner son point de vue sur la conscience en s’insurgeant ainsi contre le matérialisme dans une réflexion générale de la vie et de son évolution. En effet, le philosophe voudrait montrer le rôle que joue la conscience dans un monde en perpétuel changement. Face à ce problème philosophique que soulève l’auteur, se dégage plusieurs interrogations : en quoi la conscience serait-elle utile dans la vie ? Quel rôle joue-t-elle dans l’évolution du monde ? La conscience telle que la conçoit Bergson ne présente –t-elle pas des limites quand on sait que les actions de l’homme ne sont pas toujours issues de sa propre conscience ?








                                          I.            LA CONSCIENCE COMME MEMOIRE ET CHOIX

1.      La mémoire

Pour justifier le rôle que notre conscience joue dans l’évolution de la vie, Bergson comme à faire une similitude entre la conscience et la mémoire. Pour lui, « la conscience signifie d’abord mémoire»[2]. Par cette déclaration nous comprenons que toutes les caractéristiques qui sont liées à la mémoire sont aussi assimilables à notre conscience. Par exemple, la conservation du passé ; la conscience serait donc à la fois une mémoire-habitude ou motrice et une mémoire-pure.
S’agissant de la  mémoire motrice, elle renvoie à la capacité de reproduire un texte ou une action apprise par cœur: elle s’acquiert peu à peu par un entrainement. C’est elle qui enregistre en une série bien organisé « tous les évènements de notre vie quotidienne à mesure qu’ils se déroulent ; elle ne négligerait aucun détail ; elle laisserait à chaque fait, à chaque geste, sa place et sa date, […] en elle nous nous refugions toutes les fois que remontons, pour y chercher une certaine image, la pente de notre vie passée.»[3] Par contre, la mémoire pure quant à elle, fait allusion à des dispositions et lieux que nous avions effectués dans l’action. Cette dernière s’utilise quand il faut se souvenir dans quelle circonstance que nous avions étudié une leçon ; car lorsqu’une action se reproduit pour la première fois, cette image se fixe dans la mémoire sous forme de souvenir. De ces deux mémoires dont dispose l’homme, « la première, conquise par l’effort, reste sous la dépendance de notre volonté ; la seconde, toute spontanée, met autant de caprice à reproduire que de fidélité à conserver.»[4] Au vue des caractéristiques qui ressortent des deux mémoires, nous pouvons donc dire qu’avec la conscience, le passé se réserve dans le but de regarder vers l’avenir. Par conséquent, l’homme avec sa conscience peut s’engager dans l’existence avec les souvenirs de sa mémoire.
Disons donc, pour résumer ce qui précède que notre conscience présente les caractéristiques d’une mémoire, raison pour laquelle l’auteur n’a pas hésité à faire cette assimilation. Cependant, la conscience ne nous est pas aussi nécessaire quand il faut effectuer un choix qu’à conserver uniquement ?


2.      Le choix
A ce niveau, pour défendre son affirmation selon laquelle la conscience signifierait aussi le choix, Bergson passe par une observation du système nerveux, en particulier le fonctionnement du cerveau de l’homme.
En effet « chez l’être conscient que nous connaissons le mieux, c’est par l’intermédiaire d’un cerveau que la conscience travaille.»[5] Il est un des composants du système nerveux, et celui-ci est en contact permanent avec les mécanismes de la moelle épinière en générale. C’est lui qui « reçoit toutes les excitations de toutes espèces, et non pas seulement avec tel ou tel genre. C’est donc un carrefour, où l’ébranlement venu par n’importe quelle voie sensorielle, peut s’engager sur n’importe quelle voie motrice »[6]En effet, notre cerveau joue le rôle de sélectionneur du mécanisme lorsqu’une excitation bien déterminée faisait son détour pour effectuer une action, voilà pourquoi il est un organe de choix. Si donc notre conscience travaillerait par l’intermédiaire du cerveau, nous pouvions donc déduire avec certitude que le choix est un exercice lié à notre conscience. Or pour choisir « il faut penser à ce qu’on pourra faire et remémorer, les conséquences, avantageuses ou nuisibles, de ce qu’on a déjà fait ; il faut prévoir et il faut se souvenir.»[7] Ceci revient donc à dire que la conscience choisit et sélectionne les bons des mauvais souvenirs du passé pour mieux prévoir l’avenir. C’est grâce au choix que l’homme se positionne mieux dans le présent pour préparer son avenir ; la conscience convient alors avec exactitude à la puissance de choix que l’homme en dispose donc avec lui.
Certes, «  la conscience est liée au cerveau […] mais il ne suit pas de là qu’un cerveau soit indispensable à la conscience»[8], la conscience peu importe son degré et son intensité, n’a pas besoin d’être logé dans une structure complexe, car elle va s’étendre et se fondre alors tout au long de l’organisme. La conscience se retrouverait alors dans toute trace de la vie, ainsi « tout ce qui est vivant pourrait être conscient : en principe, la conscience est coextensive à la vie »[9]. Il est donc presque impossible de rencontrer les êtres vivants qui ne se meuvent pas parce que le choix ne s’effectue que lorsque notre conscience est éveillée et endormi quand la faculté de choisir s’en retire.
Au regard de ce qui précède, nous pouvons retenir que la conscience est mémoire parce qu’elle nous sert à conserver notre passé et choix parce qu’elle nous permet de sélectionner à partir du passé. Tel est alors l’utilité de la conscience dans la vie. Cependant quelle fonction joue-t-elle dans l’évolution de la vie et quel est le but recherché par celle-ci lors d’une création ?

II- LA FONCTION DE LA CONSCIENCE DANS L’EVOLUTION DE LA VIE

1.      La conscience comme instrument de la création

Les êtres vivants en général sont animés par le désir de l’évolution. Or, pour évoluer il faut engendrer des choses nouvelles ; l’homme se démarque donc des autres êtres vivants, de par sa capacité de réflexion. Ainsi, pour créer l’homme utilise sa conscience. La création des nouveautés n’est possible que grâce à notre conscience. La conscience est un instrument nécessaire et favorable à l’évolution du monde et de la vie. C’est par elle que l’homme définit son existence et le processus de sa vie au vue des multiples fonctions que celle-ci joue au sein de la création.
 En effet « toute conscience est anticipation de l’avenir »[10] dans le présent. Ceci est remarquable dans la mesure où si nous nous attardons à observer la direction de notre propre conscience ; nous nous rendrions compte qu’elle est toujours orienté vers le futur, à vouloir toujours préparer les choses nouvelles pour un lendemain meilleur. Pour cela, l’anticipation du lendemain n’est possible qu’à partir du présent et du passé ; Bergson dira alors que « son action [c’est-à-dire celui de la conscience], semblable à une flèche, se décoche avec d’autant plus de force en avant que sa représentation était plus tendue vers l’arrière.»[11] En outre, elle joue également le rôle de réunir le passé et le présent en nous donnant alors la possibilité de vivre et d’exploiter ces deux grandes périodes. Elle synthétise notre vécu psychique et permet d’assurer le passage d’un temps à un autre, d’une nouveauté à une autre. Bref, elle est « un trait d’union entre ce qui a été et ce qui sera, un pont jeté entre le passé et l’avenir »[12]. Nous comprenons, en effet, que, l’avenir que notre conscience anticipe est une forme de préparation pour créer de façon continue des choses nouvelles.
Déplus, notre conscience par «  une action explosive, elle libère en un instant dans la direction choisie, une énergie que la matière a accumulée pendant longtemps»[13]. En effet, la matière telle qu’elle est présentée par le philosophe est soumise au déterminisme ainsi qu’à la nécessitée. Elle renferme en elle une énergie lentement et patiemment accumulée sous forme de d’hydrate de carbone prête à se convertir en mouvement. Conscient du fait que la conscience et la matière sont contraires du point de vue de leurs formes et de leur existence, Bergson va trouver en effet un moyen de les unir : ce moyen est la vie. La vie est donc le mouvement d’incarnation de la conscience dans la matière. Avec la vie c’est la liberté qui s’insère dans la nécessité. Notre conscience s’insérant dans la matière, elle agit donc avec liberté pour jouer le rôle de déclencheur de l’énergie qui avait été longtemps réservée par la matière. C’est grâce à la conscience que cette énergie est libérée pour servir à la création. Par conséquent donc, les choses nouvelles se produisent donc lorsque cette énergie est libérée.
Au regard de ce qui précède, il est clair et net que la conscience est un moteur nécessaire et fondamentale pour la création parce que celle-ci anticipe l’avenir dans une durée sans interruption. C’est elle aussi qui par un déclic, libère l’énergie potentielle contenue dans la matière pour produire des actions nouvelles. Toutefois, les nouvelles actions et pensées de l’homme ne convergent-elles pas à une même fin celui de la joie ?

2.      La finalité de la création

Après avoir détaillé les caractéristiques que regorgent la conscience ainsi que ses fonctions dans l’évolution de la vie, l’interrogation qui en découle est de savoir : quelle est le but visé par la création ? Plusieurs philosophes et penseurs ont spéculés sur la vie et la destinée de l’homme sans prêter attention au signe que leur livrait la nature : « ce signe est la joie »[14]
C’est dans la création et l’évolution de la vie que l’homme trouve la joie ; selon Bergson « partout où il y a la joie, il y a la création : plus riche est la création, plus profonde est la joie»[15]. Le signe de la joie est la réussite de la vie, c’est un indice qui montre que la vie a atteint son objectif ; la joie serait en effet alors la conséquence de la création. Cela suppose alors que la vie ne peut réussir qu’au moyen de la création. « Le fait de créer pour atteindre la joie, telle est la finalité de l’existence humaine. La philosophie Bergsonienne de la conscience se veut une théorisation sur la signification de la vie et sur la destinée de l’homme»[16]. C’est l’exemple d’une femme qui ressent en elle la joie quand elle regarde son enfant qu’elle a mis au monde. Cette manière de penser démontre alors que l’homme de par sa conscience peut faire évoluer la vie.
En outre, l’évolution de la vie nous indique que la vie recherche une création en quantité et en qualité. Nous pouvons aussi ajouter que la coexistence entre la vie et la conscience a pour fruit le bonheur de l’homme. L’exercice de la conscience se retrouvant dans toute action des hommes, fait preuve de la création pour aboutir à la joie. Une vie épanouie serait le résultat d’une conscience bien utilisée. Mais la joie s’oppose aux plaisirs qui sont d’ordres éphémères, sensibles et corporels car « le plaisir n’est que artifice imaginé par la nature pour obtenir de l’être vivant la conservation de la vie ; il n’indique pas la direction où la vie est lancée »[17]
En sommes, nous venons de démontrer que la vie de par son objectif a le souci de rendre l’homme heureux par l’intermédiaire de la création. C’est ainsi que « l’homme, appelé sans cesse à s’appuyer sur la totalité de son passé pour peser d’autant plus puissamment sur l’avenir, est la grande réussite de la vie »[18]. Mais la conception de la conscience selon Bergson ne présente-t-elle pas des limites sur certaines affirmations ?









III-LES APPROCHES CRITIQUES

1.       Les limites

Bien que les idées véhiculées par Bergson au sujet de la conscience aient une influence dans son époque, elles ne sont pas à l’abri de plusieurs reproches de ses contemporains et même biens d’autres. Partant de l’affirmation selon laquelle la conscience signifie choix c’est-à-dire qu’elle sélectionne tout ce que l’homme doit pouvoir faire ou penser par le canal du cerveau, le philosophe fait par là une surestimation de la conscience dans la vie de l’homme. De ce fait Bergson ne semble-t-il pas négliger qu’il existe un ensemble de manifestations relevant du fond de notre Etre qui détermine notre personnalité et qui échappe à la conscience que Freud nomme l’inconscient.
En effet, Sigmund Freud dans ses travaux de psychanalyse fait la découverte de l’inconscient dans la vie psychique du sujet. Il refuse de « considérer la conscience comme formant l’essence de la vie [de l’homme], mais voit dans la conscience une simple qualité de celle-ci, pouvant coexister avec d’autres qualités ou faire défaut.»[19] Selon lui notre conscience ne détermine pas toujours ce que nous pouvons faire. Il existe aussi des actes manqués et des pulsions qui échappent au contrôle de notre conscience ; bref, les actions et les pensées de l’homme ne sont pas toujours issues de son Moi. Voilà pourquoi le Moi ne saurait donc dominer tout le psychisme humain. Il accorde à cela alors une place importante à l’inconscient dans la vie humaine.
            De même que l’inconscient est une limite à la pensée de Bergson, de même aussi les mauvaises passions influencent également les actions de l’homme. l’homme passionné ne s’appartient plus, il n’est plus libre de faire ce dont sa conscience lui recommande. Les mauvaises passions entrainent l’homme jusqu’à l’aveuglement complète de son intelligence. Au regard de ces critiques, on peut donc dire qu’on ne peut plus considérer la conscience comme fondement de la certitude que prônait déjà Descartes. L’idée d’un Moi maitre et libre a été abandonnée petit à petit et est devenue alors une illusion. Malgré les limites apportées à la conception bergsonienne de la conscience sont d’un point de vue importante, cela n’exclut pas que l’auteur mérite quelques valorisations à l’égard de sa pensée.

2.      La valorisation de la pensée de l’auteur

Le travail abattu par Bergson est d’une portée incontestable. D’une part, de par sa conception sur la conscience et d’autre part sur la réflexion qu’il a apportée au sujet de la vie dans un monde matérialiste et mécanique. La réflexion philosophique élaborée par le philosophe sur la conscience a étendu le champ de réflexion sur cette notion. En effet Bergson va plus loin que ces prédécesseurs, car avec lui, la conscience va désormais signifier mémoire, anticipation et choix. Ensuite, la conscience est devenue un instrument primordial pour l’évolution de la vie. Bref c’est grâce à elle que l’homme s’épanouit et détermine son existence. En outre, dans une époque dominée par les idées positivistes et matérialistes, l’auteur va mettre au grand jour le rôle que joue notre conscience dans la continuité de la vie. Nous retiendrons alors que si nous étions privés de conscience, le corps cesserait d’exister pour nous. C’est elle qui permet l’identification de la personnalité de l’homme en exprimant son autonomie et sa liberté.















CONCLUSION

En définitive, notre investigation était centrée sur la conception de la conscience chez Henri BERGSON dans son ouvrage intitulé l’Energie Spirituelle. Pour mieux cerner cette difficulté, nous avons commercés par ressortir le problème que soulève l’auteur dans sa manière de concevoir la conscience. Il s’agit en effet du rôle de la conscience dans l’évolution de la vie. De ce fait, notre premier pas dans cette résolution du problème consistait à présenter la conscience comme choix et mémoire. Choix parce qu’elle sélectionne à partir de ce qui existe déjà pour un futur meilleur, et mémoire pour nous aider à conserver notre passé qui nous serait utile pour choisir. D’après lui, cette assimilation est  fondamentale pour comprendre le rôle de la conscience dans la vie de l’homme. Ensuite, nous avons poursuivi notre travail en présentant la conscience comme un instrument indispensable à la création et la finalité de ces nouveautés. Ceci dans le souci de nous permettre de mieux appréhender la fonction de notre conscience dans l’évolution de la vie. Enfin nous avons abouti notre recherche par une tentative des limites et de la valorisation de la pensée de Bergson. Ainsi donc, au regard du travail fourni par Ce philosophe sur la conscience, et son influence qu’il a eu, nous pouvons dire que la philosophie de la conscience de Bergson s’inscrit dans le cadre d’une philosophie qui prône la vie.













                                                           BIBLIOGRAPHIE

BERGON HenriL’énergie Spirituelle, 4ed, Quadrige, PUF, 1993, 214P.
  Matière et Mémoire, essaie sur la relation corps à l’esprit, 60ed, Paris, PUF, 1959,280P.
FREUD Sigmund, Essai de Psychanalyse, HESNARD, Paris, Payot, [1963], 280P.
MOUELLE NJOH Ebenezer et KENMONGNE EmileVie et éthique, de Bergson à nous, Yaoundé, l’Harmatan, 2015, 373P.

DICTIONNAIRES TECHNIQUES
 LALANDE. André, Vocabulaire technique et critique de la philosophie, 5ed, Paris, PUF, 1962, 1323P.



















TABLE DE MATIERE

INTRODUCTION……………………………………………………………………………..1
I- LA CONSCIENCE COMME MEMOIRE ET CHOIX……………………………………..2
1-      La mémoire…………………………………………………………………………2
2-      Le choix…………………………………………………………………………..3-4
II- LA FONCTION DE LA CONSCIENCE DANS L’EVOLUTION DE LA VIE……………4
1-       La conscience comme instrument de la création………………………………...4-5
2-      La finalité de la création………………………………………………………….5-6
III- LES APPROCHES CRITIQUES…………………………………………………………..7
1-      Les limites…………………………………………………………………………..7
2-      La valorisation de la pensée de l’auteur…………………………………………….8
CONCLUSION………………………………………………………………………………...9
BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………………10
TABLE DE MATIERE……………………………………………………………………….11




[1] A. Lalande, Vocabulaire technique et critique de la philosophie, 5ed, Paris, PUF, 1962, p.173.
[2] H. Bergson, L’énergie Spirituelle, 4ed, Quadrige, PUF, 1953, p.5.
[3] Idem, Matière et Mémoire, essai sur la relation de corps à l’esprit, 60ed, Paris, PUF, 1959, p.86.
[4] Ibidem, p.87.
[5] H. Bergson, L’énergie Spirituelle, Op.cit., p.8.
[6] Ibidem, p.8 à 9.
[7] Ibidem, p.10.
[8] Ibidem, p.7.
[9] Ibidem, p.8.
[10] Ibidem, p.5.
[11] Ibidem, p.15.
[12] Ibidem, p.6.
[13] Ibidem, p.17.
[14] Ibidem, p.23.
[15] Ibidem,
[16] H. Yacouba, in « Du bon usage de la conscience pour une vie heureuse chez Bergson », Ve et éthique, de Bergson à nous, Yaoundé, l’harmatan, 2015, p.
[17] H. Bergson, Op.cit. p.23.
[18] Ibidem, p.25.
[19] S. Freud, Essai de Psychanalyse, Paris, Payot, [1963], p.179.