ES-TU SÛR ?
« Dieu dit « Faisons l’homme à notre image, comme notre ressemblance…» Dieu créa, l’homme à son image à l’image de Dieu il le créa, l’homme et la femme il les créa.» (Gn.1, 26-27). L’image est l’image, elle n’est pas la chose en soi. Mais attention, elle n’est pas une photocopie. L’image évoque l’idée de ressemblance entre les deux êtres dont l’Etre premier est posé comme référence. Elle peut donc représenter ce dont elle est image. L’homme a été créé à l’image de Dieu Créateur du ciel et de la terre. Mais, Moi ? Et Lui ? Et Toi ? Es-tu sûr ? Telle est notre ligne de réflexion.
Ces questions semblent pertinentes, mais, il faut aussi demander à l’autre ce que nous sommes pour lui. C'est-à-dire, nous regarder face à face pour trouver la réponse à cette question : « pour toi, qui suis-je ?» Chacun, c’est sûr, peut donner une réponse différente de celle que donnera l’autre. Si telle est le cas, qui nous répondra comme il faut ? Où trouverons-nous Simon Pierre, pour nous donner une réponse correcte lui qui a bien répondu à Jésus lorsqu’il posa la même question à ses disciples.
L’homme n’est que comme un arbre qui définit la qualité de ses fruits au fur et à mesure qu’il grandit. Serait-ce donc incorrecte, l’affirmation du goût d’un fruit, avant de le goûter ? C’est pourquoi, Emmanuel Kant a choisi comme méthode, le jugement synthétique à priori pour rendre jugement universel et scientifique. Mais, cela, aussi n’est pas valable à la Métaphysique. Et pourtant, nous disons nous même que l’homme est un mystère. La société humaine se retrouve dans la région de Césarée de Philippe (Mt. 16,13) où chacun doit répondre deux questions : pour l’autre, qui suis-je ? Et pour toi, qui suis-je ? Il nous semble, ici, au moins de faire une bonne synthèse a priori, pour répondre à ces questions. Imaginez-vous si Jésus aurait posé la question de savoir qui il est à l’âge de 12 ans. Ne serait-il pas appelé un petit salaud qui dérange les docteurs et qui manque le respect même à ses parents ? Mais pour y arriver, il a fallu un nombre complexe d’année à savoir 7×3. En plus, ce n’est qu’un vieux Simon Pierre qui avait, s’il faut le dire, beaucoup d’expériences de la vie, qui a pu répondre comme il fallait. « Tu es le Christ, le Fils du Dieu Vivant.» (Mt. 16,16)
Comment nous pouvons affirmer, qu’une telle personne est telle, comme si demain n’est plus ? Nous savons bien que grandir, c’est un mouvement de l’intérieur vers l’extérieur, et aucune des créatures ne peut déterminer ce qui sortira dans un bourgeon, sauf le Créateur de ce mouvement, lui qui maintient tout dans ses mains. Ce qui montre que, je peux juger mauvais aujourd’hui ce qui serait beau demain et vis-versa. Et pourtant, nous avons un seul Tailleur, qui nous taille jour et nuit, il ne se fatigue pas, car, il sait bien ce qu’il fait et pourquoi il le fait. Il sait également que dans ces grosses pierres, quels objets précieux y sortiront.
De la pierre à l’ange
Il y avait un homme qui aimait faire des petites promenades avec son fils. Un jour ils passèrent dans un quartier où ils voient un vieillard devant une grosse pierre avec son marteau en train de la tailler. L’enfant demanda à son père : « Est-ce que ce vieux n’est pas fou, qu’est ce qu’il cherche sur cette grosse pierre ? Est-ce qu’il n’y a pas des machines, s’il veut la casser ? » Et puis, l’enfant demanda à son papa de quitter vite cet endroit. Trois mois plus tard, ils passèrent le même chemin, de loin, ils cherchèrent la grosse pierre et ne la voient pas. Ils approchèrent l’endroit et y trouvèrent le vieillard assis à coté d’une jolie statue en ange. L’enfant fut rempli d’étonnement et demanda au vieillard: « Grand père, est-ce que tu savais qu’à l’intérieur de la grosse pierre là il y’avait cet ange? » Le vieillard répond : « oui mon petit, je le savais et c’est ce qui me donnait la force de tailler la pierre.» Et en fin l’enfant demanda à son père la permission de rester avec le vieillard pour faire les anges, alors qu’il traitait bien avant le vieux d’être fou.
E. Sylvestre NZIGIYIMANA, msscc.