Par valeur de la personne humaine, nous entendons précisément non seulement l’idée majeure qu’il convient de se faire de la personne mais aussi et surtout l’importance que nous devons lui accorder, la manière dont nous devons également la considérer et la traiter.
En effet, cette réflexion est nécessaire, car la question se pose de savoir si l’on peut réduire la personne humaine à un objet, si on peut la chosifier et s’en servir comme un simple moyen pour atteindre une autre fin. Autrement dit, la nécessité d’y réfléchir peut aussi être justifiée par le comportement problématique de l’homme vis-à-vis de son semblable. L’homme dont nous savons depuis Hobbes qu’il est un loup pour l’homme ou comme le pense Machiavel est un être dont la caractéristique majeure est la méchanceté, ce qui le prédispose à la pratique constante de la violence sur ses semblables.
Cette menace constance de l’homme sur l’homme est devenue si réelle et si préoccupante qu’à travers le monde, les associations se sont constituées pour défendre les droits de l’homme, pour condamner toute violation de droit de l’homme, toute forme de traitement cruels et inhumain.
D’une manière générale, les philosophes affirment que la personne humaine est une valeur, c'est-à-dire quelque chose qui a du prix et le prix dont il est question n’est pas le prix d’un simple objet, elle n’est pas une simple chose ou simple objet. En tant qu’elle est dont une valeur et une valeur devant être recherchée parce qu’elle a du prix, la personne humaine doit être traitée et surtout traitée avec dignité, elle n’est pas disons-nous tantôt, simple valeur. En affirmant cela, nous voulons précisément dire qu’elle est essentiellement une valeur absolue, c'est-à-dire au fond comme le dit Emmanuel Kant : « une fin en soi ».Il s’agit dont d’une valeur suprême au dessus de laquelle il n y a pas une autre fin. Il suit de la que nul ne devrait s’en servir pour atteindre une fin. Car c’est une autre manière d’exprimer l’idée selon laquelle la personne humaine ne saurait être utilisée comme un simple moyen pouvant permettre autant que possible de la chosifier, de l’instrumentaliser, voire de la mépriser.
De plus, la personne humaine, du seul fait qu’elle est une personne, dispose naturellement des droits fondamentaux inaliénables, c’est ce qu’on appelle droits de l’homme entre autres liberté de circulation, droit à la vie, droit à la santé, à l’éducation et bien d’autre dont la liste n’est pas exhaustive. Cette valorisation de la personne permet à coup sure de donner à la société une coloration viable, une stabilité, une cohésion. Emmanuel Levinas l’affirme ainsi : « En d’autres termes, la loi qui doit garantir la stabilité, la cohésion et la justice impersonnelle n’est pas la manifestation d’une raison impersonnelle qui se clarifie progressivement dans l’histoire. Mais elle doit être le fruit du dialogue, elle doit trouver sa légitimité dans la responsabilité pour l’autre dans l’éthique c’est à dire dans la défense des droits de ceux qui sont incapables par eux- mêmes de défendre leurs propres droits c'est-à-dire les plus faibles » autrement dit traiter l’autre comme soi même.
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1 Siméon Clotaire Mintoume, L’éthique comme philosophie première ou la défense des droits de l’autre homme chez Emmanuel Levinas, Edition L’harmattan paris, 2011, p. 48.
E. Ernest BALIKILE, msscc.
l'homme est unique ;il est irremplaçable donc il faut protéger l'homme car il reste utile malgré ses faiblesses et défaut.L'homme est être suprême qu'il faut valorise pour être valorise toi même.
RépondreSupprimerBien évidemment nous sommes de votre avis mais les jeunes de nos jours pensent que la valeur de l'être humain se résume à ce qu'il possède malheureusement
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